
Les chutes de la Métché sont situées à 5 kilomètres à l’ouest de l’aéroport de Bafoussam (au nord-ouest de la ville), non loin du carrefour des embranchements Dschang et Bamenda. Elles se trouvent dans l’Arrondissement de Penka-Michel- village Banso, sur le cours de la rivière Metché-Choumi.
Les chutes de la Metché sont l’une des attractions touristiques les plus célèbres du village Banso.
C’est également un des hauts-lieux de mémoire des massacres perpétrés pendant la colonisation. La légende raconte que les chutes de la Metché tiennent leur réputation de l’époque coloniale.
Lors de la période des indépendances entre 1955 et 1967, certains nationalistes camerounais y étaient jetés par l’armée française et des forces loyalistes. L’objectif de cette méthode était de profiter d’un milieu naturel pour éviter les fosses communes. Dans l’Ouest Cameroun un des endroits idéals était donc la chute de la Metché qui a une hauteur et un débit suffisant pour emporter et faire disparaître sans laisser de trace de nombreux opposants préalablement torturés dans les prisons de la région. Les gendarmes français arrivaient sur place avec les personnes dont il fallait se débarrasser et les poussaient tout simplement du haut des chutes où ils ne pouvaient évidemment pas survivre.
Ils appartenaient à l’UPC, l’Union des Populations du Cameroun. L’UPC a été créée par Ruben Um Nyobé en 1948 pour l’indépendance de son pays. Ses militants avaient à leur tête Ernest Ouandié, qui trouvera la mort dans ce conflit.
On appelle aussi cette période de l’histoire camerounaise « le Maquis », symbole de la rébellion. Personne ne connaît précisément les chiffres des tués pendant cette période.

Certains parlent de « 300 à 400 000 tués », des chiffres qualifiés de « fantaisistes » par les historiens. D’autres se rapprochent des 40 000. Pour Mongo Beti, célèbre écrivain camerounais, la fourchette se situe entre 60 000 et 400 000.
Une nuit du 12 septembre 1959, Jacob Fossi, détenu, y sera projeté par des gendarmes comme de nombreux prisonniers nationalistes. Il s’accroche à André Houtarde, un gendarme français en service à Bafoussam. En tombant, tous deux disparaissent et des recherches sur plusieurs jours ne permettent pas de retrouver le corps du Français. Ce jour marque l’arrêt de l’exécution des prisonniers dans ce lieu.
Les lieux sont devenus aujourd’hui un site de purification. Le guide explique que les populations y font des cérémonies rituelles qui lavent des mauvais sorts.
Ces chutes représenteraient donc un mystère et un lieu de culte pour les adeptes des cultes traditionnels de l’Ouest du Cameroun.
Vous pouvez en toute quiétude visiter ce lieu hautement symbolique, profiter de la beauté de ces magnifiques situé sans un lieu unique dans son genre. Situé à une altitude de 1 297 mètres et d’une hauteur de 40 mètres, elle est une chute à visiter absolument pour se ressourcer et surtout connaitre l’histoire cachée du Cameroun.
Alors ! Quand est-ce que vous vous décidez d’aller à la rencontre de ces chutes magiquement historique ?
Bonne découverte et bon voyage !